À l'origine, de quelle couleur est le thé ?

La palette de couleur des thés semble inépuisable, vert, noir, rouge, Oolong, mais quelle est la couleur d'origine ?

Contrairement à certaines idées reçues, toutes les couleurs proviennent d'une seule plante : ''le Camellia Sinensis'' (Sinensis pour Chine).

En effet, l'origine du thé est certainement chinoise.

Certes, les cultivars d'un pays à l'autre subsistent avec des tolérances propres à chaque pays, mais la feuille de thé est bien verte à la base.

Tout dépend en réalité du mode de transformation !

Par contrainte de transport ou pour de multiples saveurs, chaque région ou pays a su tirer le meilleur, en son temps, des feuilles du théier.

La famille des thés non oxydés (riche en antioxydant et théine.)

Le thé blanc

Rare et prestigieux, il est ramassé à la main puis étalé sur des claies, traditionnellement en bambou. 

Dès lors, le flétrissage débute lentement et les feuilles changent de couleurs pour devenir grisonnantes.

Le thé vert

Il subit quant à lui une autre transformation, le principe est de stopper dans la journée le processus d'oxydation des feuilles.

Pour stopper le phénomène, il suffit de chauffer les feuilles à environ 100°c.

2 pays, 2 méthodes : La Chine utilise traditionnellement une sorte de poêle à frire ou bassine.

Le Japon travaille de son coté avec de la vapeur, puis un séchage rapide.

Les 2 techniques stoppent le processus d'oxydation rapidement.

Le thé Oolong ou autres thés semi-fermentés

Entre le vert, le marron voire même le bleu, cette famille de thé est excessivement variée.

Le pourcentage d'oxydation varie de 5 à 90% suivant le thé.

La première étape consiste à flétrir les feuilles de thés suivant le goût et la couleur recherchés.

La seconde étape est le séchage avec au préalable un roulage des feuilles avec une machine ou à la main, plus ou moins important suivant le type.

Le thé Pu-Erh

Certainement le thé le plus complexe, on parle de "grand cru" comme le vin.

La première étape consiste à fixer l'oxydation rapidement, les feuilles sont roulées et séchées.

Après ce temps, les feuilles sont humidifiées et couvertes, le maintien d'une température idéale bonifie le Pu-Erh.

Il 
sera ensuite pressé ou vendu tel quel. La bonification peut être de quelques mois à quelques années.

Le thé noir

Stable dans le temps, l'histoire raconte qu'un chargement arrivé par bateau en Angleterre suscita l'étonnement : à l'ouverture, des caisses de thé avaient noircies avec le transport. 

Les tempêtes et l'humidité du transport avaient eu raison de la cargaison. Toutefois ce thé proposa des caractéristiques intéressantes, si bien qu'à la commande suivante le thé noir était demandé!

Le thé noir subit donc une oxydation complète. Le processus est encore le flétrissage puis un roulage méthodique, l'oxydation complète est ensuite séchée.